lundi 5 avril 2021

La pandémie a changé notre regard sur la nature

Depuis plus d’un an, les confinements successifs, avec les restrictions de déplacements, la fermeture de parcs et zones vertes dans les villes, nous ont à la fois éloignés et rapprochés de la nature.

Eloignés, car des millions de citadins, confinés dans un environnement de béton pendant plusieurs semaines, n’ont plus accès, encore aujourd’hui, à un environnement naturel. Mais en même temps, cette pandémie nous a rapproché de la nature en révélant un besoin de tout un chacun de se tourner vers cette valeur refuge pour oublier la situation anxiogène actuelle et pour nous ressourcer

Des chercheurs de l’Université du Vermont (USA) ont mené un vaste sondage qui témoigne d’un nouveau regard des hommes et des femmes sur la nature. Leur enquête révèle qu’en temps de distanciation sociale imposée, les participants au sondage ont (re)découvert que la nature leur apportait apaisement mental, bien-être physique, et jouissance de la contemplation des beautés de la nature, des paysages, de la faune, et de la flore.

La contemplation de la nature, comme l’ont démontré les travaux des Kaplan (psychologues), « offre un moyen de rendre temporairement inutile le déploiement de l’attention ». En effet, la fascination induite par le spectacle de la nature nous libère, par cette attitude « contemplative non captivante » (B. Fontenoy, psychologue), de tout ce qui est source de préoccupations et de stress, nous permettant ainsi de nous reconnecter avec les éléments naturels. Cette connexion apaisante agit positivement sur nos affects et nos comportements. Quelque part aussi, la nature nous offre, et c’est loin d’être anecdotique en ces temps de privations, de restrictions et d’injonctions, une appréciable et nécessaire sensation de liberté. Ne serait-ce que celle de « tomber le masque » !!!...

Ces études, ces constatations vont dans le sens de la préservation nécessaire, indispensable, de notre environnement naturel. Ne devraient-elles pas, outre pour des raisons majeures comme la survie de notre planète et de toutes les espèces vivantes, conduire les autorités publiques à œuvrer mieux et davantage pour la préservation de notre milieu naturel, et pour revaloriser et développer les zones vertes et des zones de nature sauvage dans nos grandes cités?

Gisèle Ghiglion

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